La Conférence canadienne du Gouverneur général sur le leadership – qui compte plus de 2 000 anciens – a été lancée en 1983, mais procède d’une vaste initiative lancée il y a près de 60 ans dans le but de rehausser la qualité du leadership dans le monde.

Le premier Congrès d’étude du Commonwealth a eu lieu au Royaume-Uni en 1956. Ce fut, au dire de son fondateur, Son Altesse Royale le prince Philip, duc d’Édimbourg, « une expérience extraordinaire ». Des gens de haut calibre, provenant de différents pays et de tous les milieux, étaient invités à délaisser leur rôle habituel pour étudier, ensemble, les rapports entre l’industrie et la collectivité environnante. Il ne s’agissait pas d’aboutir à des résolutions retentissantes et à des conclusions probantes, mais plutôt de mettre à l’épreuve les idées reçues et les préjugés des participants en les exposant à des situations concrètes et aux enjeux découlant de l’interaction des entreprises, de leurs employés et de la collectivité.

Sur les instances du prince Philip, les participants devaient être « des gens susceptibles de former la prochaine génération de dirigeants et qui, le moment venu de prendre des décisions importantes, profiteraient de ce qu’ils auraient appris au Congrès d’étude ». Un certain nombre de personnes avaient contribué à déterminer la formule finale de ce premier congrès. Elles ont été ravies d’apprendre que l’expérience serait renouvelée périodiquement, à l’instigation de participants tellement enchantés eux-mêmes qu’ils voulaient en faire profiter les générations subséquentes. C’est ainsi que le Congrès se tient tous les six ans depuis.

En 1981, des participants canadiens au Congrès de l’année précédente ont rencontré le Gouverneur général de l’époque, Edward Schreyer, pour lui proposer la présidence honoraire d’un congrès purement canadien. La Conférence d’étude canadienne du Gouverneur général est née de cette rencontre et a eu lieu pour la première fois en 1983, sous la présidence de William Daniel, de Shell Canada. Les conférences suivantes ont été présidées par Claude Taylor (Air Canada), John Cleghorn (Banque Royale du Canada), Paul Tellier (Canadien National), Eric Newall (Syncrude Canada), Paul Desmarais jr (Power Corporation du Canada), Richard George (Suncor), Annette Verschuren (NRStor Inc.), Lorraine Mitchelmore (Shell Canada) et Donald R. Lindsay (Teck Resources Limited).

Bien qu’elle s’en tienne à des participants et à des enjeux canadiens, la Conférence a gardé intacte la formule originale. Les participants y assistent à titre personnel, non comme délégués d’une organisation ou d’un secteur. Ce sont des gens dont on juge qu’ils ont acquis beaucoup d’expérience dans leur domaine et qui semblent pour la plupart promis à des postes d’influence. Environ 35 % d’entre eux viennent des milieux des affaires ou des syndicats et les autres, des sphères de l’administration publique et de l’action communautaire.

Chaque Conférence se déroule selon le schéma établi au sein du Commonwealth : courte plénière d’ouverture, visites d’étude en groupe, puis séances de clôture où chaque groupe fait part de ses impressions et de ses observations. Chaque groupe d’étude, constitué de manière à refléter la diversité qui caractérise l’ensemble des participants, se rend dans une région différente du pays, où une série de visites et de discussions planifiées localement l’amène à se pencher sur l’interaction de l’industrie et du commerce avec la collectivité.

Le groupe d’étude doit essayer de dégager une image collective de ce qu’il a vécu pour la présenter aux autres lors des séances de clôture. C’est quand vient le temps d’établir ce consensus que la Conférence prend tout son sens. Quiconque s’engage résolument dans une pareille démarche a tôt fait de constater que ses opinions les plus ancrées sont remises en question et que lui-même jette un regard entièrement différent sur des enjeux de toutes sortes.

Si la formule est restée essentiellement la même depuis 1956, des modifications ont été apportées à la lumière de l’expérience et des commentaires des participants. En raison des emplois du temps plus serrés et d’une organisation plus rationnelle, on est passé de trois à deux semaines, et de 300 à 250 participants. De même, la Conférence se déroule sous un nouveau nom depuis 2004, plus conforme à sa vocation ultime qui est de cultiver le LEADERSHIP.

Si vous désirez en savoir plus sur l’histoire de la Conférence, voyez l’exposé très vivant qu’en fait le premier directeur général de la Conférence canadienne, Malcolm Metcalfe, LVO, qui a aussi participé à chacun des Congrès d’étude du Commonwealth depuis 1974.

Rapport de clôture 2017